dimanche 8 juin 2008

La grenouille...

Vous connaissez l’histoire de la grenouille qui barbote dans une marmite qu’on fait chauffer peu à peu ?
C’est une copine qui m’a envoyé ça. Pourquoi une grenouille ?
C’est sûrement un outil de propagande de l’Antifrance !
En gros, ça dit que, comme les catastrophes arrivent en chauffant l’eau tout doucement, quand elle bout, on a plus l’énergie pour agir. Le genre bougez vous le popotin bande d’abouliques, il est déjà trop tard !
Des leçons, quoi !
C’est pas très long, le truc de la grenouille, alors je vous le colle, histoire de mieux comprendre de quoi t’est-ce je cause :

Sommes-nous déjà à moitié cuits ? écrit par Olivier Clerc ndlr : Pour ceux que ça intéresse le livre est édité chez Marabout Olivier Clerc, écrivain et philosophe, a écrit un petit conte d'une grande richesse d'enseignement. Il s'agit du principe de la grenouille chauffée. Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite. Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens. AU NOM DU PROGRÈS et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies. Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire dramatiques. Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses... Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Là, C'EST POUR AUJOURD'HUI. Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard. ndlr : histoire d'en rajouter une louche sur le tête de cette petite grenouille et afin de remettre quelques chiffres en perspective : 10% des habitants de la planète se partagent 85 % des richesses produites dans le monde. Ca vous laisse cuits ou ça vous révolte ?

Mouais, finalement, c’est assez long, comme souvent les philosophes, il n’a pas eu le temps de faire court !
Bon, ça vous a fait chier aussi ?
Moi, comme grenouille, je l’emmerde, Olivier Clerc, écrivain et philosophe. J’en ai plus qu’assez de cette perpétuelle culpabilisation des “gens”, du “peuple” et des grenouilles. Les grenouilles te disent merde Olivier Clerc, écrivain et philosophe avec ton petit conte à la con. Je te donnerais bien un bon coup de patte salutaire sur le museau.
Enfoncer des portes ouvertes, c’est le sport préféré des intellectuels. Ils n’ont pas les épaules pour les portes closes et ça salirait leur costume.
C’est vachement utile, un petit conte comme ça, vous pouvez “ l’ Internéter “ à toutes vos amies grenouilles pour qu’elle se disent que c’est bien vrai et alalah !
Avec ce que tu reçois quand tu as Internet, il faut que dans l’ordre : Tu achètes des milliers de pilules de Viagra , que tu te fasses allonger le pénis, après, tu joues au Casino, tu achètes des rolex et des pétasses d’Europe de l’est... S’il te reste du temps, tu peux aussi signer des pétitions en veux-tu en voilà et rire gras avec les centaines de photos du mari de Carla Bruni, retouchées de façon désopilante...( et en plus, il y en a qui reçoivent les N of ze W !!! )
C’est merveilleux.
Il faudrait en plus sauver le monde ?
Tu peux donner des leçons, pour que les pauvres n’achètent pas des tables en teck parce que ça participe à la déforestation, pour que le gars qui n’a déjà pas le temps de vivre passe des heures à faire un tri sélectif aberrant des monceaux d’emballages débiles de la grande distribution, pour qu’il aille s’entasser dans des transports en communs immondes et cher etc...Mais tu ne peux pas rêver un seul instant que la solution soit aussi simplistes que tes leçons de morales philosophico-grenouillesques.

Aucun commentaire: