mercredi 24 septembre 2008

À la manque...

Avec la rentrée, un peu de recul est parfois nécessaire. J’ai pris du recul.
En fait, j’étais sur le toit.
On ne va pas assez sur le toit des maisons, c’est bête, parce que c’est très bien situé.
Point de vue ensoleillement, ça vaut la plage et en plus, y a pas de sable.
Il n’y a pas non plus la mer, donc aucun risque de se faire piquer par une méduse ou dévorer par un squale et on a une vue magnifique sur les trucs autour. Et pas un blaireau pour venir étendre sa serviette de bains juste à côté de vous avec des mioches braillards une glacière et un parasol !
Chez moi, les trucs autour, c’est des vaches.
Les gens s’énervent pour un rien, mais si tu regardes bien les vaches, tu t’aperçois qu’elles ne se sentent pas vraiment concernées par les réformes du gouvernement Fillon. En réalité, même celles qui font semblant de s’intéresser, elles n’en ont carrément rien à foutre.
Sérieusement, on ne peut pas leur en vouloir, aux vaches. C’est déjà tellement compliqué pour elles de comprendre les méandres de la politique agricole commune, on ne va pas leur demander de suivre les circonvolutions des ministres d’ouvertures de fermetures et d’expulsions du gouvernement Fillon.
Au départ, j’étais sur le toit parce que je monte une cheminée, mais j’hésite à redescendre.
La rumeur d’un épouvantable crack boursier est parvenue jusqu’à mes tuiles. L’ effondrement de l’économie mondiale, il paraît que c’est de la faute de Bernard Tapie et de Jean-Louis Borloo, ( et un peu aussi de Raymond Domenech ! ).
Peut-être que c’est pas tout à fait ça, c’est de la rumeur de ruminant, ici les choses me parviennent de bouche à oreille de vaches et je n’ai pas la Ferrari de TF1 ou la trottinette de France 2 pour vérifier l’information parce que j’ai démonté l’antenne.
J’avais donc un peu la trouille de la fin du monde des marchés financiers, quand au petit déjeuner, Alain Mink est venu m’expliquer que tout allait bien mais à un poil près.
Je dois dire que j’ai peut-être pas tout saisi, parce que ça fait un moment que je n’écoute plus les paroles, je me laisse juste bercer par la mélodie.
Quel que soit le bourreur de mou qui m’interpelle quelque part, j’ai tendance à n’écouter que la musique, le rythme du phrasé, la tonalité de la voix de son maître.
La plupart du temps, c’est largement suffisant pour se faire une idée.
Bon, Alain Mink, ça a l’air d’être un type important, ( du moins lui en est persuadé ), qui est très rassurant sur ses certitudes et qui est carrément pote avec le mari de Carla Bruni.
Ah, ça pose son homme, pas vrai ?
Du coup, on l’imagine autour d’un barbecue en compagnie de Bigard, Christian Clavier et Enrico Macias, écoutant “ l’amoureuse” en grillant des saucisses, ça fait sérieux !
Alain Mink, c’était un des patrons du Monde, c’est pas de la gnognote, et bien à part qu’il est copain avec Sarkozy, j’ai rien compris à la mélodie du bonheur cataclysmique et libéral de sa chanson.

Je me suis mis un disque de Mink Deville et ça m’a foutu la pêche pour toute la journée, c’est vachement plus efficace musicalement.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

superbe ce post !!!
bien sur qu'on est bien sur un toit (plus près de toi mon dieuuu ...)
à quand un face à face , mr popo et une vache du coin

captain bothari a dit…

superbe ce post !!!
bien sur qu'on est bien sur un toit (plus près de toi mon dieuuu ...)
à quand un face à face , mr popo et une vache du coin