samedi 6 septembre 2008

Oulala...

Vacances, ( les ), fait encore un peu de figuration dans les incontournables bilans de l’été, mais à mon avis, il va faire une pose en octobre pour revenir en force à la Toussaint.
Pourquoi Oulala, me direz vous ? C’est chaque année la même chose, une certaine stabilité sémantique rassurante, alors qu’ailleurs, loin, là-bas chez les barbares, on s’étripe sans ces notions subtiles de vacances, rentrées, bilans...
La marque de la civilisation, faut-il l’admettre, serait le concept de vacance?
Qu’elle horreur !
Voilà pourquoi Oulala !
Pas grand chose nous différencie des sauvages, à part ces grandes et dérisoires migrations estivales ( Philippe ), et leur terrible cortège, ( Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique et les combats d'Alsace ).
Eh oui, en général, quand les populations se déplacent en masse, c’est l’exode, la fuite devant un ennemi, une menace, une bonne raison, quoi ! Alors que juillettistes et aoûtiens ne fuient que la médiocrité de leur existence.
Tout ça pour aller étaler leurs anatomies livides et bedonnantes sur des plages qui ne leur avaient rien fait .
L’humain en grappes est affligeant. Il peut encore avoir une certaine grandeur dramatique sous le feu des bombes, mais rassemblé sur une plage en slip, il est tout simplement grotesque.
Si encore, ces vacances le rendait gai, joyeux et désinvolte, mais, non, il part la peur au ventre, son pouvoir d’achat tout ratatiné par l’eau de mer lui file le bourdon, il a en perspective la fameuse rentrée et son terrible cortège.
Terrible cortège, dans un texte, c’est quand même drôlement bien, je trouve. Sarkozy, qui récupère tout, devrait essayer d’en coller entre ses borborygmes hallucinés, ça donnerait un peu de hauteur à ses gesticulations.
En plus, terrible cortège, ça fout la trouille, tu sens que les Allemands sont pas loin et que si tu ne veux pas finir au Panthéon, t’as intérêt à collaborer !
Je m’égare, mais Malraux, je ne le vois pas en maillot sur la plage de Palavas les Flots.
Par curiosité ethnologique, je fréquente un peu la plèbe et son terrible cortège, ( quand je vais acheter le pain et le journal essentiellement ! ), c’est important de rester en contact avec le pays réel.
Le pays réel a la rentrée triste. Il a du mou dans la corde à nœud, il est déçu parce que tout est trop cher et qu’il pleut.
Qu’il crève ! Comme on disait à l’époque d’Hara-Kiri , ( il vaut mieux un Harat qui rit qu’une écurie qui pleure ), il n’a que ce qu’il mérite, le pays réel.
Si le pain est trop cher, qu’il mange de la brioche !
Tant qu’il pourra acheter des écrans plasma à crédit, rien à attendre du pays réel qui est un con.
“ T’as bougé, toi, cet été ?”
Il a de ces questions, le pays réel ! Essentielles, primordiales : bouger. Transporter sa chair sur d’autres rivages et puis rentrer.
Ça dure combien de temps la rentrée ?
Tant qu’on voit Amélie Nothomb ?

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