lundi 1 septembre 2008

Yeti l’été ?

Où c’est-y l’Ossétie ?
La géopolitique c’est quand même bien pour découvrir des pays qui n’existaient pas, qui n’existent pas ou qui n’existeront plus.
Si vous êtes un tout petit état têtu, faites donc installer un pipeline dans votre salon et demandez l’indépendance à Vladimir Poutine ou quelque chose comme ça, (mais je n’ai peut-être pas tout compris parce que je regardais la mer !)
Comme j’ai tout de même voulu faire le gars concerné par les problème du monde, j’ai acheté quelques journaux et puis l’autre jour, pris d’un coup de folie, j’ai allumé la télévision pour voir le 20 heures.
Je n’aime pas les voitures de course, j’ai donc choisi France 2 et son présentateur déguisé en PPDA, qui a plus l’air d’un scooter que d’une Ferrari.
Pas de chance, je devais être un peu à la bourre, j’ai raté l’Ossétie et les J.O et je suis tombé sur un reportage sur le Yeti.
Ça, c’est la grandeur du service public, toujours en prise directe avec le réel.
Bon, ça se passe aux Indes comme on disait à la belle époque des colonies et il y a un mec qui a vu le Yeti dans les bois en allant cueillir des champignons hallucinogènes. Promenons nous dans les bois, pendant que le Yeti n’y est pas...Chantent sans doute les petits Mowgli du coin, en respirant les effluves opiacés du pétard paternel.
J’ai l’air de me moquer, mais c’est peut-être vrai, cette histoire de grand singe, après tout, on a bien découvert récemment l’Ossétie et c’est plus facile de cacher un yeti qu’un pipeline.
Non, ce qui m’a amusé, c’est que le reportage montrait une tribu perdue dans la jungle, avec interview d’une indienne hilare qui fumait un gros pétard et avait vraiment l’air de se foutre de la gueule du reporter. Mouvements de caméra sur deux totems et trois cases, un éléphant et quelques villageois, (ou tribugeois), raides défoncés et roulez jeunesse, voilà un joli petit reportage d’été pour terminer sur une note légère le 20 heures de la fin du monde est pour bientôt, accrochez vous au pinceau, j’enlève l’échelle.
Malheureusement, pas d’image du Yeti, juste un spécialiste local qui montre trois poils dans un sachet en plastique, comme dans les séries américaines.
Et pourtant, quelques jours plus tard, qui je vois débarquer à Orly en provenance de Chine ?
Un grand singe blanc, ( il a perdu tout ses poils à cause du chlore ), déguisé en Tintin, ( ce qui est plutôt malin pour un singe ), avec un polo rose, immense, des épaules incroyables et un air néandertalien qui trahissait ses origines simiesques.
Il paraît que c’est un nageur Français et qu’il a gagné une médaille dorée dans une kermesse à Pékin, mais avec moi, ça ne prend pas, je sais bien que c’est le Yeti dont à propos duquel on nous a causé sur France 2, au 20 heures.

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