vendredi 19 juin 2009

Passe ton BAC et va pointer...

Je la tire ou je la pointe ? (Le langage des banlieues, c'est vraiment vulgaire.) D'abord il y a le festival de Cannes, ensuite Roland Garros et juste après, les épreuves du BAC. Comme si on pouvait refaire toujours les mêmes gestes indéfiniment sans se lasser. le problème de la régularité, c'est que ça devient vite une habitude. Amélie Mauresmo, elle a pris l'habitude de rater son BAC tous les ans à Rolang Harros, par exemple. Bon, pour les épreuves du bac à lauréat, vous me direz, c'est jamais les mêmes joueurs. Une promotion nouvelle de petits cons vient chaque année à maturité, c'est le miracle de la vie, les larves se transforment petit à petit en de somptueux papillons qui s'envoleront graciles et joyeux vers l'ANPE. Devant le jury de la BAC ACADEMY le savoir tout neuf est déjà presque oublié et ça rend les mains moites. Ce que ne savent pas encore les larves, c'est que l'épreuve est juste là pour sélectionner les plus dociles.Ceux qui apprennent bien leurs leçons, ceux qui pensent à l'avenir, ceux qui vont faire de bons petits consommateurs avides de réussite sociale. ceux qui sont déjà morts. La grande majorité des Grands z'Hommes de l'histoire de l'Humanité, n'ont pas eu leur BAC, Gengis Khan, Alexandre le Grand, Walt Disney, Zinedine Zidane...Aucun de ceux qui vous font rêver, n'ont eu leur BAC ! Même Brad Pitt et Angelina jolie n'ont pas le BAC ! La société profite du fait qu'on est pas sérieux quand on a 17 ans, pour faire croire aux larves que ça va être génial d'avoir son premier titre de gloire. Aller attraper sa première plume d'aigle, ça, c'était quand même autre chose, comme rite initiatique, que cette sinistre farce du savoir. J'en ai un de diplome du BAC, obtenu par hasard grâce à un niveau médiocre, mais constant. Je me souviens encore de ma surprise de voir mon nom sur le panneau... Heu, en fait je ne suis pas allé voir le panneau, j'étais au café avec des copains larves à jouer au baby-foot et c'est une fille de la classe qui est venue nous dire qui était bon pour le service. Incroyable, on y était tous ! Les cinq plus branleurs, "reçus" ! Il devait y avoir une erreur, on allait s'en apercevoir en haut lieu et nous excommunier dare-dare. Et bien non, on est resté diplomés comme n'importe quel lèche-cul du premier rang ! ( bon sang, l'accord du participe passé, je le fais toujours à "ploum-ploum ça sera toi qui est le chat" ! Toutes ces études pour tant d'incertitude, quelle misère ! ) C'est vraiment injuste pour ceux qui avaient passé une fin d'année studieuse et anxiogène alors que nous étions allés réviser à la plage, mais qu'ils se rassurent, nous avons mis un point d'honneur à ne pas faire suivre ce premier succès par de brillantes études. La morale est donc sauve. Bon courage à ceux qui passent de larves à papillons, vous commencez seulement à courber l'échine.

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