mercredi 17 novembre 2010

NEWS of ze petite annonce

Je cherche pour ma fille, le tome 3 du manga Nausicaä de la vallée du vent, à prix pas trop prohibitif ou échange contre une BD, un dessin original, de la nourriture...
Si vous avez aussi les tomes 5, 6 et 7 et que vous souhaitez vous en séparer, vous pouvez me faire une proposition.
Je sais bien que ça a l’air bizarre venant de moi qui ne sait pas lire à l’envers, mais on a offert à ma fille les volumes 1, 2 et 4, alors c’est dommage de ne pas avoir au moins le T3.
Merci de votre attention, à vous Cognacq-Jay ! 


Conte de Noël…


J’ai eu envie un jour d’une très belle veste en tweed. Je me suis offert un modèle  Johnstons scottish tweed de chez Bookster.
Voilà qui changeait radicalement mon style vestimentaire. Quand j’ai reçu la veste, j’étais ravi, mais il fallait se rendre à l’évidence, aucun de mes pantalons n’allait avec ce motif de tweed. J’ai acheté un élégant pantalon, ce qui m’a immédiatement conduit à investir dans une élégante paire de chaussure, un modèle de chez Harris.
Je n’imaginais même pas descendre dans cette tenue d’une Fiat Panda.
J’ai acheté une Jaguar.
Ce qui ne cadrait vraiment plus avec la Jaguar, c’était mon pavillon de banlieue, ça jurait atrocement quand je la garais devant.
Il me fut assez difficile d’acquérir le manoir en Écosse, mais grâce à quelques judicieux placements financiers, j’y parvins néanmoins.
C’est en emménageant, que je pris réellement conscience d’une chose : ma femme et mes enfants n’allaient pas non plus avec la veste en tweed.
Je divorçais donc, pour me remarier avec une jeune femme russe qui travaillait dans la mode et dont la silhouette longiligne s’accordait à merveille avec la carrosserie de la jaguar.
Quant aux enfants, nous les avons mangés.

dimanche 14 novembre 2010

Le retour du phare

Ça fait un moment que je n’ai rien mis sur ce blog, comment vous avez fait pour vous éclairer sans votre phare de la pensée ?
OK, disons la loupiote du frigo de la pensée, si vous voulez, mais c’est déjà ça.
Certains me disent « mais alors ? »
Et moi, je réponds «  mais oh, ça va hein, j’ai pas que ça à faire. »
En réalité, je me suis vachement fait mal en ne faisant rien,( ce sont les dangers de l’oisiveté ).
C’est un nerf qui s’est coincé tout seul. Du coup j’ai vachement mal quand je tripote la souris. Et ça, ça ressemble à s’y méprendre à une punition divine.
En ce moment, mine de rien, je souffre le martyre, juste pour vous.
Comme Jésus-Christ.
Non, mais ne me remerciez pas, ça me fait plaisir, ( pareil que JC, je vous dis ! Nous, les messies, on est comme ça. )
Alors, ça m’a conduit chez le médecin que j’ai, maintenant que je suis vieux. C’est la dame qui est venu quand j’ai failli mourir, comme je ne suis pas mort, ( je suis très fort, mais quand même pas au point de vous écrire de l’au-delà ), je l’ai gardée comme médecin référent.
Avant, j’en avais pas de médecin référent parce que notre médecin de famille il est parti. Il a plus voulu de nous, ses patients et il est allé faire je sais pas quoi je sais pas où.
Et du coup, il a été remplacé par un type bizarre qui n’a pas l’air d’être vraiment docteur.
Je vous raconte ça, vous vous en foutez, mais c’est pour dire, c’est la merde de trouver un bon docteur. Mais là, celle qui s’occupe de mon nerf coincé, elle est bien, mais je ne vous dirais pas qui c’est, parce que sa salle d’attente était bondée et ça va comme ça.
Et c’est là que je voulais en venir, j’ai feuilleté des journaux de salle d’attente pendant une heure et du coup, je sais plein de trucs, comme : que Jean Michel Larqué a une petite fille de six ans dans le Béarn ou que Liliane Bettencourt à une île aux Seychelles et que le Chat de Geluck n’est vraiment pas drôle.
Ah, non, mais le Chat de Geluck, c’est vraiment aussi pas drôle que Mr POPO !
Je ne savais pas que c’était moins bien à ce point-là et j’avais pris pour un compliment ce que m’avait dit un lecteur comme quoi que je suis aussi drôle que Geluck. En fait il se foutait de ma gueule ?
La salle d’attente, c’est bien pour voir des vrais gens. Vu que chez moi, il n’y a que des créatures de rêves, de temps en temps, il faut bien que je me plonge dans la terrible réalité du vulgus pecum scrofuleux, du lardon braillard et du troisième âge à bas de contention.
La vie réelle quoi.
Où qu’on aille, dorénavant, on ne peut pas non plus éviter la gonzesse au jean taille basse dont on voit les reins quand elle se baisse un tout petit peu et qui arbore un de ces tatouages merdiques qui sont à la mode chez les crétins.
Quand donc allez vous comprendre, bande de bécasses, que ça fout en l’air toute l’esthétique de la chute de reins, votre zigouigoui dans le bas du dos ?
Les blaireaux tombent dans tous les panneaux et font perdre tout sens aux choses.
Le tatouage, c’est pour les pirates, les bagnards, les mauvais garçons, c’est pas pour les mémères à jean tailles basses !
Des pointillés autour du cou, une guillotine avec « pas vu pas pris », « ni dieu ni maître » à l’encre bleu, ça pouvait avoir un certain charme sur un vrai dur, mais vos tatouages c’est de la décoration, ça n’a plus aucun sens, vous singez les marginaux les pieds bien au chaud et du coup, ça fait vulgaire.
Mais c’est la mode et contre ça, on ne peut rien, la seule chose de positif dans tout ça, c’est que la mode, ça ne dure pas mais que vos merdes graphiquement pitoyables sont là pour toujours et que ça fera bien rire les employés des maisons de retraites et les thanatopracteurs dans quelques années.
Si encore elles se faisaient tatouer des Mr POPO ou des CHATS de Geluck, au moins ça nous ferait de la lecture.
Bon, comme je ne peux pas faire de la souris, je mets une de mes œuvres secrètes de collages de petites têtes.
Et c’est marrant, parce qu’un gars qui m’a contacté  pour acheter une planche originale de la BD « LONDON » est reparti avec une planche de ces collages, je ne sais pas trop si c’est parce qu’il a compté les cases et qu’il s’est dit qu’il en avait plus pour son argent...
Vous pouvez en voir une autre et des détails sur mon "blog de dessins" dans la barre de liens, si ça vous branche.


lundi 8 novembre 2010

Expo SAPEL

Pour ceux qui passeront par là, mon amie Dominique Sapel expose ses sculptures, Terre cuite, sérigraphies et linogravures du 13 au 29 novembre 2010 à Saint-Genis-Pouilly, dans l'Ain.
Le vernissage le 13 novembre à 18 heures au Centre Culturel Jean Monnet. Dédicace de l'artiste de son livre "CHRYSANTHÈME", inspiré du roman de Pierre Loti.
Horaires : Du lundi au vendredi de 10h30 à 12h - Samedi et dimanche de 10h à 18h
Renseignements : 04.50.42.29.37  et  06.72.26 15 06
Voilà, vous savez tout !






mercredi 20 octobre 2010

Encore des ouatures


Hier soir, ma fille m’a emmené voir Ao le dernier Néanderthalien, qui conduit une peau de bête à un moment dans le film et on sent bien que c’est le début de la crétinerie qui commence. Le premier véhicule.
C’est une carcasse de bête sur laquelle il glisse dans la neige en rigolant et c’est la joie primaire du conducteur idiot juste content d’aller plus vite qu’à pied.
Dites donc, quatre heures de maquillage pour que le comédien ressemble à un néanderthalien. Impressionnant !
Ils auraient pu faire plus simple en prenant directement Franck Ribéry, mais au cinéma on aime se compliquer la vie.
Il ressemble vachement à Ribéry, Ao le Néanderthalien, avec quelque chose d’un peu plus vif dans le regard, sinon, c’est carrément son sosie.
C’est pas un film génial, mais ma fille a aimé. Je crois que c’est parfait pour le CM1 CM2.
Les scientifiques sont super contents d’avoir découvert que nous autres, les homo sapiens, on a des petits bouts de gégènes Néanderthaliens. Ce sont ces petits morceaux là qui, d’après le film, sont les moins pires, parce que les sapiens, sont de gros connards vindicatifs, arrogants et violents qui ne pensent qu’à se foutre sur la gueule, alors que, Ao, c’est un poète qui parle aux petits oiseaux et qui veut juste se taper le top modèle qui joue le premier rôle féminin.
Malheureusement, c’est Sapiens qui a réussi à imposer son modèle libéral sur la planète et maintenant il fait la queue aux pompes à essence.
On est peu de choses tout de même.

Auto immobilistes


Au journal parlé en image, des témoignages en pagaille d’automobiles dont les bernard-l'hermites pas content râlent comme quoi que ça fait quatre heures qu’ils tournent pour trouver une station avec du carburant et maintenant, ils sont sur la réserve. Si tu n’avais pas tourné quatre heures pour trouver du carburant, tu ne serais pas sur la réserve, connard !


lundi 18 octobre 2010

Là où il y a de lacrymogène y a pas d’plaisir

 Le Français est capable de se remuer le cul quand ça en vaut vraiment la peine. Il laisse virer les roms  sans trop d’état d’âme, il laisse les gens crever dans la rue pendant qu’il fait ses courses de Noël. Il ne bouge pas une oreille alors qu’on le prend pour un con à longueur d’élections, il vote pour des voleurs, des escrocs sans morale, en pensant qu’ils vont lui donner du bon libéralisme qui fera grossir sa croissance, mais si on lui touche à sa retraite, là, il se fout en rogne.
Il est comme ça le Français, il a le sens de la mesure et des priorités.
Tous ensemble tous ensemble !
Au cul au cul aucune hésitation !
Non, mais vous voulez que je participe à ça ?
Cette longue marche pour la vieillesse ?
Putain, mais ça me fout un bourdon pas possible, cette soudaine révolte de la jeunesse pour préserver le système de retraite.
C’est pas que je trouve illégitime de se bouger enfin contre ce gouvernement de mafieux, ce n’est pas que je trouve que la cause ne vaille pas la peine, c’est qu’il a fallu qu’on touche à vos retraite pour vous mettre dans la rue.
Je dis vos, parce qu’à titre personnel la retraite ne me concerne pas, avec un peu de chance, je serais mort avant et sinon tant pis pour moi.
Ah, c’était tellement plus simple de ne pas élire zébulon premier.
Je n’arrive pas à en sortir, tout ça était prévisible, et maintenant il faut descendre dans la rue pour sauver les retraites des « travaillez plus pour gagner plus » ?
Moi, j’ai pas envie. Je m’en cague de la retraite des cons qui ont voté pour le libérateur du libéralisme.
Qu’ils se démerdent avec la merde qu’ils ont semée.
Par contre, quand la « gauche » sera revenue au pouvoir, ça sera bien de descendre dans la rue pour l’obliger à réaliser une politique de justice sociale.
Ou alors, cette montée de la moutarde dans le nez du peuple est motivée par un vrai ras-le-bol général  et c’est la révolution et là, je suis d’accord, on fait tout péter et on coupe la tête du monarque, mais si c’est jute pour préserver sa retraite, c’est trop minable comme idéal révolutionnaire.
Robespierre : «  Bon, Danton, on va poser un ultimatum au roi : soit il nous instaure la retraite à 60 ans, soit on bloque les raffineries. Qu’est-ce que t’en dis ? »
Danton : «  Les quoi ? »
Robespierre : «  Les raffineries. J'ai dit les raffineries, mais j’aurais tout aussi bien pu dire le réseau SNCF ! »
Danton : « Le quoi ?  Écoute Maximilien, je veux bien que tu sois en avance sur ton temps, mais tu crois pas que tu pousses un peu ? Avec tes conneries de blocages, on va pas pouvoir partir en vacances à la Toussaint ! »


lundi 4 octobre 2010

Un monde parfait

La méchanceté gratuite, c’est mal, mais il ne manquerait plus qu’elle soit payante.
Madame Carla Bruni-Sarkozy est très gentille.
Non, mais alors vraiment très très gentille. Et je crois que c’est aussi une très bonne ménagère, même si ce sont les domestiques de l’Élysée qui font le ménage et la cuisine, parce qu’elle dit que des fois, elle fait à son petit mari « la pasta », je crois que c’est des nouilles. J’ai pensé un moment que c’était une position du Kamasoutra, mais c’est des nouilles à l’eau.
†out ça, elle le fait en plus de s’occuper du sida, des pauvres et des tailleurs Chanel.
Elle est vraiment très gentille.
Normalement, je ne regarde pas la télévision,  mais hier soir, je n’ai pas été assez rapide pour éteindre après avoir visionné un dvd, et je suis tombé amoureux de madame Carla Bruni-Sarkozy et de son petit mari de président.
J’ai l’air d’être une teigne, mais moi aussi, j’ai un petit cœur de Barbie qui palpite dans ma poitrine.
Ils sont trop mignons. Et elle, elle est vraiment très très gentille, ( je crois que je l’ai déjà dit, mais gentille comme ça, c’est rare, ça mérite d’être répété )
Et pourtant, elle n’a pas la vie facile, elle est même obligée de toucher des pauvres, je l’ai vu dans un excellent reportage de propagande diffusée par une chaîne du service public qui est effectivement au service du public.
Le public de l’Élysée, c’est aussi du public, c’est pour ça que c’est du service public.
Qu’est-ce que j’aimerais être gentil comme ça.
Comme Carla Bruni-Sarkozy, ou même comme les journalistes de France 3 qui ont réalisé cet excellent reportage de service public.
Carla, elle va partout pour propager le sida, elle lutte contre les inégalités, on la voit même chanter du Bob Dylan, c’est vous dire si elle est engagée. On la voit, à un moment, avec un blouson du Samu social, en train de parler à un pauvre.
En vrai, hein, un vrai pauvre assis dehors dans la rue sur le trottoir avec des crottes de chien et tout.
Je m’attendais à ce qu’on la voit multiplier les pains et marcher sur l’eau, mais elle est très discrète et on la voit juste faire des bisous à un gnome.
Je crois que, à part Eva Braun, je ne me souviens pas d’une autre femme de président aussi amoureuse, c’est vous dire si c’était mignon.

vendredi 1 octobre 2010

Allons enfants… Encore un effort et vous deviendrez des vieux cons.

S’il y a une chose avec laquelle on ne doit pas plaisanter, c’est bien la jeunesse.
D’abord parce que le sens de l’humour des jeunes est globalement assez limité, mais surtout, parce que les parents.
(Ça à l’air d’une phrase à laquelle il manque quelque chose, mais en fait, non.)
Pendant des siècles, on a élevé les enfants à coups de triques et ça marchait très bien. Ça faisait de bons légionnaires en tout cas.
À l’époque de jadis, lorsque les problèmes de chômage et de démographie étaient résolus avec un bon sens tout militaire et l’équilibre d’une bonne guerre tous les 20 ans, le manuel de dressage du chimpanzé de première classe était largement suffisant pour l‘éducation des tout petits. Avec en plus, un chouia de catéchisme et une once de patriotisme, on te tenait une génération bien en main, prête à mourir pour dieu, la patrie, la famille et l’industrie lourde.
C’était le bon temps.
Malheureusement, vint la société de consommation qui ne peut pas se permettre de perdre bêtement des consommateurs à la guerre, et Françoise Dolto.
Bon, c’est un peu raccourci, mais dans l’ensemble, ça suffit à expliquer la situation actuelle.
Françoise Dolto, c’est très bien.
Si vous voulez avoir de gros barbus rigolos qui se trémoussent en chantant « Senior Météo » et « Big Bisou », c’est parfait.
Dolto lue par des imbéciles, c’est pire qu’une chanson de Carlos, c’est la porte ouverte à tous les courants d’air.
Ok, le niard est une personne à part entière, même s’il compte pour une demi-part fiscale.
D’accord, secouer les bébés, les jeter par la fenêtre, les oublier dans la voiture, les congeler, c’est mal. Toutes ces pratiques qui participent à l’équilibre démographique tout en permettant de faire l’économie d’une bonne guerre, car elle aurait le fâcheux inconvénient de détruire des Mac Donald, sont néanmoins assez mal vues de l’opinion publique.
Bourrer les enfants dés le plus jeune âge de saloperies industrielles, qui les rendent accros au sucre, les coller devant des écrans de télévisions pour qu’ils se tiennent tranquilles en regardant se succéder les meurtres et la propagande publicitaire pour des saloperies industrielles qui les rendent accros au sucre, aux bagnoles, aux couches-culottes avec des petits élastiques là, aux filles qui sautent partout avec des corn flakes, etc.… C’est pas tellement mieux, mais on dirait qu’il n’y a que moi qui m’en rends compte.
Fabriquer à la chaîne des petits insatisfaits, pour qu’ils ressemblent à leurs parents, c’est plus facile que d’imposer une certaine rigueur Raymond-Barrienne, sans lipides et faite de joies simples, comme le bonheur de se laver les mains avec du savon de Marseille.
Ah, oui, c’est mon vice. Se laver les mains avec un savon de Marseille, y a rien de mieux au monde parce qu’après, tes mains en plus d’être propres, elles sentent modeste.
J’ignore comment c’est arrivé et si c’est l’héritage de mai 68, mais les enfants sont des petits cons.
Bon, pas tous, y en a des biens, j’ai moi-même un ami enfant.
Que les enfants d’aujourd’hui soient des babouins braillards, crasseux et incontrôlables, parce que leurs parents préfèrent ne pas les éduquer pour ne pas les froisser, ça pourrait être un concept de civilisation, et après tout, chacun est libre de forger lui-même ses propres chaînes.
Mais de grâce, qu’on puisse au moins dire aux parents cool à quel point leur progéniture libérée des entraves du savoir-vivre est inadaptée dans un milieu civilisé. Plus clairement, qu’ils nous font chier ces merdeux indisciplinés, grognons et insolents dont les petits caractères les émerveillent.
Parce qu’en faisant semblant de rien, en ménageant les susceptibilités, la chèvre et le chou, non seulement on se laisse emmerder avec le sourire, mais on accepte de vivre dans un monde peuplé d’énergumènes.





lundi 27 septembre 2010

Les chaises

( rien à voir avec Ionesco !)
 

Pour nous, qui avons des fesses et qui passons pas mal de temps assis dessus, le problèmes des chaises est bien plus important que toutes ces choses subalternes dont les médias nous rebattent les oreilles. À quoi bon la paix au Moyen-Orient, si c’est pour continuer à être mal assis ?
Un bon dessinateur, c’est d’abord une bonne chaise. Pour le reste, du travail, de l’abnégation et beaucoup de talent suffisent, (il faut aussi faire attention quand on gomme !).
Une bonne chaise, c’est essentiel, tous les génies vous le diront, d’ailleurs, Picasso travaillait debout. Imaginez les œuvres qu’il aurait pu produire s’il avait eu une bonne chaise...



vendredi 24 septembre 2010

La tête de l’emploi

Si on recule l’âge de la retraite, on ne va même plus avoir le temps de profiter de son cancer, je ne sais plus qui disait ça… Ah si, c’était Bernard Giraudeau qui discutait avec Bruno Cremer et Alain Corneau.
J’aurais pu mettre Alain Bashung ou pratiquement n’importe qui, puisque tout le monde meurt du cancer.
Personnellement, je ne connais personne qui soit mort d’autre chose, à part Marilyn Monroe James Dean et Kennedy.
L’espérance de vie qui s’allonge, c’est surtout pour les vieux, parce que pour nous autres, les stars d’aujourd’hui, ça reste à voir.
Cela dit, défiler dans les rues pour préserver sa retraite, ce n’est pas très rock n’ roll, elle a raison Laurence Parisot. Jamais Mick Jagger ou Keith Richard ne viendrait chouiner pour leur retraite.
Et bien moi, quitte à choquer, je dois admettre qu’Éric Woerth il a quand même une tête d’honnête homme.
Et ça, c’est imparable. Avec une tête d’honnête homme à la tête de l’état, Nicolaou premier n’aurait pas tous ces problèmes de crédibilité.
Une tête d’honnête homme, c’est mieux qu’une Rolex, c’est mieux qu’une bonne paire de talonnettes, c’est mieux que Carla Bruni qui trottine derrière toi.
Une tête d’honnête homme, ça pose son homme, (alors qu’une tête d’honnête femme, ça fait peur aux électeurs).
Il y a eu une époque durant laquelle les électeurs votaient en majorité pour une tête d’honnête homme.
Il faut bien le dire, ça a mis au pouvoir pas mal de crapules et c’est peut-être la raison pour laquelle, ces derniers temps, « malgré qu’on » leur avait bien dit, qu’il faut pas déconner, qu’il y a des limites à l’humour et au second degré, que la tête de Sarkoucesku avait plus sa place dans un bocal que sur une affiche électorale, malgré tous nos appels à la raison, les zélés électeurs ont préféré une tête de con à des jolies jambes.
Trop tard pour regretter mes agneaux, c’est pas comme si vous n’étiez pas prévenus, ce n’est pas une stupide erreur de sms en votant pour un candidat de la « Nouvelle star », c’était les élections présidentielles et la chanson pourrave que vous avez plébiscité, vous allez l’entendre tous les jours sur les ondes.
À présent, l’anti-Sarkophilie est tellement la norme, que ça devient presque ridicule et pourtant que faire ?
Attendre que ça passe en bons démocrates. La majorité des imbéciles a voté, leur ouistiti à talonnette est donc légitime. C’est le principe de la démocratie, normalement, si tu fais attention, tu sais à peu près à quoi t’attendre en mettant un mec de droite ultra-libéral au pouvoir, un ancien ministre de l’intérieur inefficace, un magouilleur de première.
Patience donc, plus qu’un an et demi et vous pourrez de nouveau jouer. On vous prépare un nouveau show et un nouveau champion, un mec de gauche cette fois, un cador, un chaud lapin avec une vraie première dame, pas un portemanteaux.
Vous l’avez reconnu ?
Hop, chapeau magique !
D’après les sondages, c’est lui que nous voulons pour un grand changement en 2012… On nous prend vraiment pour des cons, mais ça doit être parce qu’on le vaut bien.

mercredi 22 septembre 2010

Parabole

 Jésus s’exprimait avec des paraboles et pourtant, il n’était pas toujours tourné vers le satellite.
Le partage des richesses en ces temps troublés, est très à la mode. Le partage des richesses entre les riches, bien sûr. Les riches partagent les richesses, et les pauvres se contentent de redistribuer la pauvreté.
Le problème de la pauvreté, c’est le manque d’organisation.
Les riches ont mis en place tout un système pour riches qui fonctionne très bien, alors que les pauvres se contentent d’un réseau d’organisations à but non-lucratif. Comment voulez-vous qu’ils soient un jour côtés en bourse, les bougres !
Et puis niveau communication, la pauvreté a des progrès à faire.
Juste un exemple, prenez le logo d’Emmaüs, il faut reconnaître que comparé au clown de Mac Donald, la tête de l’abbé Pierre c’est plutôt tristounet et les gens, la tristesse, ça les déprime.
La pauvreté, c’est pas vendeur. Tu as beau faire ce que tu veux, le consommateur reste insensible à l’attrait de la misère.
C’est comme ça.
Ce qu’ont compris les riches, c’est que du fric, il y en a beaucoup, même s’il est éparpillé dans les poches crasseuses des pauvres. Et comme les pauvres ne sont pas très malins, sinon, ils ne seraient pas pauvres, se disent les riches, il suffit de trouver une astuce pour qu’ils te  donnent le grisbi en croyant qu’ils font une bonne affaire…
Par exemple le litre de pétrole. Les pauvres aiment beaucoup acheter des litres de pétrole et il est assez facile de leur faire croire, un coup qu’il n’y en a plus, puis un coup que finalement il y en a encore etc… En faisant pleins de bénéfices sur la spéculation.
Nous parlons ici des pauvres intermédiaires, c’est-à-dire de ceux qui pensent qu’ils sont pauvres parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent.
On pourrait rêver d’un monde dans lequel les pauvres intermédiaires seraient moins cons, mais est-ce vraiment souhaitable ?
Le vrai pauvre, celui qui n’a plus rien du tout, il n’envie pas les connards à Rolex ou les footballeurs milliardaires, il envie les pauvres intermédiaires qui ont un toit, un vague revenu et un caddie plein de merdes achetées chez hard discount, l’épicier du coin.
Et c’est à ce moment-là, que Jésus arrive avec sa parabole sous le bras, sur le parking de Leader Price.
Bien heureux les pauvres d’esprit, qu’il dit, car le royaume de la grande distribution leur appartient.  
La grande distribution n’a rien à voir avec la grande Redistribution, c’est complètement le contraire.
Va expliquer ça aux pauvres intermédiaires, même avec une parabole tournée vers le satellite. C’est pas du gâteau.




jeudi 16 septembre 2010

Esprit de Vichy es-tu là ?

Si tu es là, frappe trois fois, ( mais pas sur la tête !)

Quand ils ont renvoyé les romanichels chez eux, je n’ai rien dit, je ne suis pas romanichel. Quand ils ont renvoyé les ascenseurs, je n’ai rien dit non plus, je suis plutôt escalier. 


Festival "n''amasse pas mousse"

Pour les Gersois, n'oubliez pas que l'excellent  festival de théâtre de rue de Castéra-Verduzan a lieu ce week-end !
Bonne ambiance et programmation de qualité. Tous les détails là : http://petitepierre.free.fr/festival_2010/festival_index.htm
Ou dans la barre de liens à "Petite Pierre"

samedi 4 septembre 2010

If

"Processus de paix au Proche-Orient : Les USA voient la possibilité d'une fenêtre de tir"
( Entendu il y a quelques jours à la radio )

samedi 21 août 2010

Le nouveau JADE



« La revue de la bande dessinée moderne » paraît de temps en temps et on la trouve chez les libraires spécialisés BD qui font bien leur travail.
Ce numéro, avec un mr POPO en quatrième de couverture et la page ci-dessous à l’intérieur, a pour thème « l’auteur et son entourage ».
Je viens de le lire et c’est amusant, bien que ça brosse un portrait assez catastrophique de nos rapports avec le monde extérieur.


lundi 16 août 2010

Tous les chemins mènent à romanichel…

 Vous savez, en réalité, je ne suis pas celui que vous croyez. J’ai été élevé par des aristocrates, mais je ne suis pas le fils de mes parents, ils m’ont volé à des bohémiens.
J’aurais pu être Django Reinhardt, au lieu de ça, j’ai fait 15 ans de piano classique.
La poisse.
Le style manouche, c’est bien pour les fils à papas genre Thomas Dutronc, c’est gai, c’est propre et ça ne fait pas peur, c’est du gitan de salon.
Le mythe de la caravane, ça fait rêver, chanté par Raphaël, « je suis né dans cette caravane… »
Il est né dans une caravane Raphaël ?
Ses parents sont tous les deux avocats et également éditeurs. Il passe son enfance à Boulogne-Billancourt. Dans une famille expansive, il est un enfant craintif. Les Haroche déménagent au centre de Paris. Raphaël fréquente le lycée Henri IV. Il est un adolescent mal dans sa peau, complexé, qui s'ennuie à l'école. Enfant, il apprend le piano puis se met à la guitare. En 1999, Raphael obtient un DEA de Droit de la propriété littéraire et artistique (Paris 2 - Assas).
D’après Wikipédia, il n’est pas né dans une caravane.
Mais bon, peut-être que ses parents avocats l’ont aussi volé à des gitans, c’est assez courant.
Souvent, on voudrait être ce que l’on est pas, alors qu’il est déjà si compliqué d’être soi même.
En général, les parents souhaitent que leurs enfants soient des bourgeois, pas des gitans. Ils mettent leurs filles au piano, parce que c’est vachement décoratif dans une maison bien tenue.
Les jeunes filles au piano, je trouve ça d’une vulgarité…


mercredi 4 août 2010

Lecture

Avec tous ces événements dans la vie de mon abdomen, j’ai complètement oublié de vous bassiner avec mon copain Lolmède qui a sorti un gros livre, il y a déjà un bon moment. Je suis toujours aussi  émerveillé par son travail de super héros du quotidien, ça va faire plus de 15 ans que je lis avec le même bonheur toutes ses publications, de la « feuille de chou » photocopiée, au bel album quadri-broché.
Son dernier livre : « Brut de carnet » est comme son nom l’indique, un gros recueil de 300 pages de ses croquis, peintures, petits reportages en BD, puisés dans ses carnets.
Lolmède est un artiste contemporain, (lui dirait « un artiste content pour rien »), qu’il faut absolument découvrir maintenant si vous ne voulez pas avoir l’air complètement largué dans 10 ans.
Tout ce qu’il faut pour être à la page sur son blog : http://www.lolmede.mobi/blognotes/

mardi 3 août 2010

Déni de grosses fesses

Finalement, l’été, on s’occupe un peu moins du monde et ça marche quand même. Enfin, ça ne marche pas moins bien que quand on se tient au courant, comme des citoyens avides de participer à la vie de la cité.
Ah ah ah !
Non, excusez-moi, c’est la phrase du dessus qui me fait rire, je me demande de qui je voulais parler.
Sûrement de « l’Homme de la rue », momentanément indisponible pour cause de métamorphose en « Homme de la plage »…
Moi, j’ai une bonne excuse pour m’en foutre de la vie de la cité. Cet été, j’ai été enlevé par des extraterrestres.
Comme l’agent Mulder.
Ils ont fait des expériences sur moi, pour comprendre comment c’était possible une telle intelligence sur une planète pareille, et ils m’ont relâché lundi.
Je peux montrer les cicatrices, c’est pas des blagues.
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi ils m’ont retiré la vésicule biliaire, mais bon, c’est des extraterrestres, on ne peut pas connaître leurs motivations, ils viennent d’ailleurs.
Peut-être que pour eux, c’est comme de ramener une petite tour Eiffel  ou une gondole en plastique.
Dans le vaisseau spatial, il y avait un autre terrien sur lequel les aliens faisaient des expériences et lui, il devait regarder le journal de TF1, ( alors que moi, je devais juste lire un autre livre sur Picasso, trop cool ! ).
Du coup, j’ai quand même un peu entendu des trucs sur la vie de la cité.
Ouverture du journal de TF1 le jeudi 29 juillet 2010 à 20 h, l’information principale est le « peut-être plus abominable infanticide du siècle » ( grosso modo quelque chose dans ce goût-là ! )
Une aide-soignante qui a tué ses huit nouveau-nés et personne ne s’est aperçu de rien, même pas son mari, parce qu’elle est trop grosse, ( sur TF1 on dit « assez forte » pour ne pas trop choquer les téléspectateurs ). Ça se termine sur une question : Est-t-elle consciente de son geste ou bien a-t-elle fait un déni de grosses fesses ?
Cette invention, du déni est une pure merveille de l’intelligence terrienne, me disait encore l’autre jour un Martien.
Une bénédiction pour les psychopathes en tout cas. Je pense qu’il faudrait étendre le concept, on pourrait aussi faire un déni de voisin, tu enterres ton voisin au fond du jardin et tu dis :« un voisin, quel voisin ? »
Sur TF1, on se demandera si par hasard, tu étais conscient de ton geste ou en plein déni de voisin.
Je sais qu’il y en a qui fond déjà du déni de déclaration d’impôt, ça se plaide sans problème.




vendredi 23 juillet 2010

La plus belle pour aller danser

J'aime bien faire des reprises un peu décalée à la guitare et "La plus belle pour aller danser" me semblait assez gratinée dans le genre. En cherchant pour voir un peu si c'était comme je m'en souvenais, je suis tombé sur cette vidéo, un extrait du film de Michel Boisrond : "Cherchez l'idole" de 1963. Toutes les chansons sont de Charles Aznavour et Sylvie Vartan est vraiment très jolie...

Clique un peu pour voir, si t’es un homme…


En discutant banalement de choses et d’autres, comme on fait quand on est un garçon bien élevé, je me suis aperçu, (car je suis très finaud !), que des gens visitaient le blog des NEWS of ze WENS régulièrement sans que je m’en aperçoive.
Je veux dire des « peoples », des gens du peuple quoi !
Ben oui, les « peoples », c’est nous, les « anonymes », pas les malheureuses victimes de la télé.
Les « anonymes » dans les médias, ce sont les gens qu’on interroge dans la rue et dont on ne connaît pas le nom. Mais ils ne sont pas anonymes, rappelons qu’ils ont un nom tout de même, c’est juste qu’on ne prend pas la peine de le leur demander.
Synonymes d’anonyme : Les gens – Les quidams – La ménagère de moins de cinquante ans, (  ça c’est moi !) – Le citoyen lambda, etc…
Le citoyen Lambda, c’est pas un peu Africain comme nom ça ?
Non, en fait, c’est Grec. C’est la onzième lettre de l’alphabet grec.
On a donc échappé au « citoyen Bêta », ce qui était quand même un peu trop évident pour designer « l’Homme de la rue » !
 Ah, « l’Homme de la rue », cette espèce en voie de disparition, appelée à être remplacée par « l’Homme du supermarché », « l’Homme du parking » et « l’Homme du MacDonald ».
Bon, enfin, on ne manque pas de mots pour nommer les "anonymes" qui font la gloire des marchands de vide.
Si vous n’achetiez pas les romans d’Amélie Nothomb, on ne la verrait pas remuer sa grosse tête de gondole partout à chaque rentrée littéraire. C’est quand même un peu de la faute des « anonymes » si Johnny Halliday est le chanteur Suisse le plus célèbre de France.
C’est facile pour un « anonyme » de voter Fandango Barbacol, de s’en laver les mains, puis de gronder que c’est la merde, comme s’il n’avait rien à voir là-dedans.
Sur Internet, les « anonymes » ne laissent pas leurs noms, ils prennent des pseudos stupides, comme si quelqu’un en avait quelque chose à foutre de leurs noms d’anonymes.
Moi, en tant que phare de la pensée, il n’est pas rare que la première chose qu’on me demande, c’est si je suis connu.
 Déjà, c’est bien de la part d’un « anonyme » d’avoir la présence d’esprit de poser cette question qui induit une certaine conscience de son manque de culture.
« Moi je l’connais pas, ce wens, mais y a p’tête ben quéqu’un qu’en a entendu parler ! »
J’aime bien aussi la question touchante de naïveté : « Mais sinon, c’est comment, ce que tu fais, c’est bien ? ».
Très franchement, je réponds, que ce n’est pas très bon, je fais tout pour que ce soit sans intérêt, on ne sait jamais, les gens pourraient en parler entre eux, et ça pourrait se vendre comme du Marc Levy, mais c’est vachement dur d’atteindre un niveau de médiocrité suffisant pour séduire les lecteurs occasionnels, ( qui font les grands succès, eh oui !).
(Ça fait le mec qui se la pète dans l’underground, mais il faut bien répondre quelque chose).
Le plus amusant ces derniers temps, c’est d’expliquer que je fais une bande dessinée de 140 pages sur un type qui entre dans un centre de soins palliatifs. Je me régale des : « Mais pourquoi tu fais pas plutôt quelque chose comme Titeuf ? »
Oui, pourquoi ?
Et pourquoi Picasso il a pas fait un truc comme Titeuf ?
(C’est pas pour comparer, Picasso est quand même un petit peu plus génial que moi, c’est pour dire, quoi !).
 Même Picasso, il était emmerdé par des « anonymes » qui venaient lui casser les bonbons avec des : « Mais pourquoi tu fais pas comme Vélasquez ? Que si ça se trouve, ça marcherait mieux que tes bonnes femmes avec la gueule de travers ! »
Je vous cause de Picasso, parce que c’est un peintre que j’adore pour pleins de raisons et qu’en plus il portait des marinières pour faire comme moi.
En ce moment, je lis des tas de bouquins sur sa vie, son œuvre et la raison pour laquelle il n’a pas fait Titeuf et c’est passionnant pour comprendre le mécanisme de la création, les motivations des artistes et toutes ces sortes de choses.
Je ne connaissais pas le livre de Brassaï « Conversations avec Picasso » ( éditions Gallimard ), et grâce à un incendie, je me suis retrouvé avec cet ouvrage destiné à la poubelle, dont j’ai poncé la tranche au papier de verre pour enlever le roussi, parce que je n’aime pas qu’on jette des livres.
C’est donc un livre qui a une histoire et qui sent un peu la fumée.
J’aime bien aussi qu’il m’ait été donné, comme ça, il n’est pas juste un livre parmi tant d’autres. En le lisant, je me suis dit que si ce genre de bouquin était au programme scolaire, on me poserait peut-être moins de questions sur mon niveau de notoriété et plus sur ma santé mentale…
Vous les « anonymes », qui me faites l’honneur de lire mes élucubrations, dites-vous bien qu’au fond, je suis comme vous, mais juste avec plus de temps pour écrire des conneries et qu’entre une paella et une bande dessinée, il n’y a finalement pas tellement de différences. Sauf qu’il ne vous viendrait pas à l’idée de demander au marchand de paellas s’il est connu ou si :« Mais sinon, c’est bien ce que tu fais ? »

Quand je pense qu’au départ, c’était juste pour expliquer à certains qui trouvent que les Mr POPO sont un peu petits sur le blog, qu’il faut cliquer dessus pour les voir en grand…
En cours de route, je me suis souvenu que j’avais un Mr POPO à paraître dans le prochain « JADE : la revue de la bande dessinée moderne » qui traite des rapports de l’auteur et de son entourage, et que voilà ci-dessous :








jeudi 22 juillet 2010

Comment qu’tu causes quand t’écris...


Je ne sais pas si je suis la personne la plus idoine pour donner des leçons de français, ayant moi même été victime de l’incompétence de dizaines d’enseignants pas foutus de faire de moi un maître Capello irascible, (ce dont je les remercie sincèrement), mais bon.
On voit bien avec cette phrase à propos de quoi je veux causer, hein ?!
Après avoir fait mes humanités, je complétais ma formation littéraire par la lecture des romans de Frédéric Dard, puis je passais directement à Marguerite Duras, parce que j’aimais bien les dessins sur les couvertures de ses livres. Malgré ça, je n’ai toujours pas compris à quel moment il faut utiliser  le passé simple, ( bien que quelque chose me dise que c'était dans la phrase précédente ! ), ni vraiment retenu ces fichues règles des participes passés, vu que je suis résolument tourné vers l’avenir.
Et pourquoi, d’abord, dans les exemples de conjugaison, c’est toujours avec le verbe aimer ?
J’aime, tu aimes, il aime, nous aimons, vous aimez, ils aiment.
C’est une sorte de propagande, comme quoi  qu’on devrait s’aimer les uns les autres et  pis tout ça ? Croassez et multipliez-vous, buvez c’est mon sang, mangez c’est ma chair et ne vomissez pas partout, c’est du cuir ?
L’amour, c’est bien, je n’ai rien contre, mais après faut pas s’étonner qu’ils aient la tête ailleurs, les élèves, c’est pas comme ça qu’on va les faire “travailler plus pour gagner plus”.
Quel slogan, tout de même !
Déjà à l’époque, ( comme ça a l’air loin !), ça me faisait beaucoup rire. “Travailler plus pour gagner plus”, l’idéal des cons.
Comment peut-on être séduit par ça ?
Alors l’idée, tu vois, c’est que tu vas travailler plus et du coup, on va te donner plus de sous, et ça, c’est ce qui est chouette, parce qu’avec ces sous en plus, tu vas pouvoir acheter plus de trucs en plastique. Et là, le gars il est sidéré, c’est comme un nouveau projet de société, les prémices d’un âge d’or de la connerie. Et donc, il vote.
Les pauvres, ça les arrange quelque part, de travailler plus pour gagner plus, parce que des sous, ils n’en ont pas tellement. Les riches, c’est pas la même chose, eux, ils s’en foutent, ils ont juste besoin d’évasion. Un riche, c’est pas comme un travailleur-plus, un riche ça a besoin de grands espaces, d’évasion... D’évasion fiscale, en particulier.
Mais bon, tout ça est terminé, même les plus cons des pauvres commencent à comprendre qu’ils ne deviendront pas riches en travaillant. Heureusement, il y a le Loto et les paris en ligne, et c’est chouette parce qu’il suffit de cocher des cases, même pas besoin de savoir écrire !
De toute façon, à quoi bon leur enseigner le français pour finir par taper des textos.
C’est à dire que maintenant, tout le monde écrit tellement mal, que même moi, je vois les fautes d’orthographe !
Si ça continue, en vieillissant, je vais devenir une sorte de référence, un genre de gardien du Temple de l’Ornithographe comme mes copains Caza et Coutelis...
“Halte là jeune godelureau, ne vois tu donc point que tu tortures la langue d’Amélie Nothomb !” corrigerai-je d’importance mes disciples.
( C’est quant est ce je serai vieux, alors  tout le monde aura oublié Victor Hugo, on polémiquera pour savoir s’il faut, oui ou non, mettre au programme de terminale les mémoires en SMS du général Sarkozy).


lundi 19 juillet 2010

Kawaii

Je commence à m’intéresser au Japon. Pas au point de lire leurs affreuses bandes dessinées imprimées sur papier chiotte, mais assez pour me rendre compte que je ne serai jamais kawaii.
Gaphiquement, je veux dire, parce que physiquement, je suis très kawaii. Kawaii, c’est des petits trucs mignons au Japon, mais il ne suffit pas d’être petit pour être kawaii, il faut aussi avoir de grands yeux étonnés. Par exemple, le président des déçus, n’est pas kawaii, mais Carla Bruni, elle, elle est un petit peu kawaii sur les bords.
Les générations biberonnées aux mangas, quand elle vont être en âge de voter, il y a des chances pour qu’elle élise un Pokémon, alors il faut se préparer à vivre dans un monde kawaii les amis.




vendredi 16 juillet 2010

La coupe du monde est pleine

Moi aussi, j’ai complètement raté ma coupe du monde, comme Domenech, comme Éric Woerth, comme Rama Yade. Ça arrive, on appelle ça une Bachelotte.
Une Bachelotte, c’est une catastrophe pas grave.
« Souvent, du côté de Guermantes, se mettait à tomber une tuile du toit de l’église de Combray, un peu de vent faisait envoler un corbeau et Madame Verdurin, regardant le fragment, s’écriait : « Bachelotte ! »
Marcel Proust : « Du côté de chez Swann »
Un peu de culture en ces temps de crise mystique de la société capitaliste, car il n’y a pas que le football dans la vie, comme l’a prouvé Raymond Domenech, grand amateur de théâtre. Croyez-moi, on est pas près de retrouver de sitôt un tel dramaturge : « N'importe, écoutons tout, et ne négligeons rien. 
Examinons ce bruit, remontons à sa source. 
S'il ne mérite pas d'interrompre ma course, 
Partons ; et quelque prix qu'il en puisse coûter, 
Mettons le sceptre aux mains dignes de le porter ».
Hippolyte dans Phèdre de Racine.
J’ai toujours bien aimé Racine, pour la musique, essentiellement, parce que ces histoires d’amours tarabiscotées entre Grecs, on y comprend vite plus rien et pourtant, ce n’est pas sans rapport avec les émissions simplistes de télé réalité où l’on enferme plein de jeunes gens bourrés d’hormones dans des appartements meublés par Ikea. Au fond, il suffirait de les faire dialoguer en alexandrins pour que ça ait tout de suite plus d’allure. En fait, il faudrait enfermer des rappeurs comme Joey Starr.
Bon, ça suppose de d’abord les faire sortir de prison, c’est compliqué.
Joey Starr, il a déclaré un truc très drôle, un jour je l’ai entendu dire à la radio :
« Je suis le Guy Roux du Hip-hop. » Allusion à sa longévité sur la scène Rap, (comme on dit dans « Les Inrocks »).
C’est drôle, mais seulement si on s’intéresse au football, comme quoi, on y revient toujours, même en passant par Racine et la tragédie Grecque.
Qu’est-ce qu’on retiendra de cette coupe du monde, à part le bourdonnement des vuvuzellas et les prédictions de Paul le poulpe, « l'oracle d'Oberhausen » ?
Un poulpe qui fait les bons choix, ça fait rêver non ?
Il paraît qu’Henri Guaino s’entraîne dans un aquarium, on devrait entendre les résultats bientôt dans la bouche de notre ouistiti en costume.
Les Allemands, ils ont le chic pour les noms : « l'oracle d'Oberhausen » c’est tout de suite impressionnant. Plus, en tout cas, que « l’oracle d’Issy-les-Moulineaux » !
C’est comme le nom de leur équipe, la « mannschaft », ça fiche la trouille, alors que ça veut juste dire « l’équipe ». La Nationalmannshaft, brrrr ! Ça fait froid dans le dos, c’est comme si tu devais jouer contre la Wehrmacht, (et pourtant, Wehrmacht, ça veut juste dire « force de défense », comme quoi, en 40, si on avait mieux parlé Allemand, on aurait tout de suite compris que c’était des pacifistes).
Nous, on manque d’imagination, on s’appelle « Les Bleus » ce qui est pratique pour faire des titres avec des jeux de mots à la con dans la presse, mais ça manque de panache.
Sur les bus des équipes en Afrique du sud, il y avait des slogans, et ce qui me frappe, c’est à quel point ils sont à l’image de la mentalité du pays.
Celui de la France : « Tous ensemble vers un nouveau rêve bleu ». C’est presque aussi con « Qu’ensemble tout devient possible », surtout au vu des résultats.
Celui des Anglais me plait beaucoup, car il est terriblement Britannique :
« Playing with Pride and Glory ». 
(Jouer avec fierté et gloire).
Mais celui que je préfère, c’est le plus poétique et bien sûr, il est Italien :
« Il nostro Azzurro nel cielo d’Africa ». (Notre bleu azur dans le ciel d’Afrique)
L’Italie, qui joue aussi en bleu, mais un bleu plus joli, presque du bleu Klein, s’appelle « La squadra azura » ( pour ceux qui ne s’intéressent pas à la poésie ).
Les Grecs, je ne sais pas trop ce qu’ils voulaient dire avec :
« Η Ελλάδα είναι παντού ! ». (La Grèce est partout !), ça ressemble à du Henri Gaino non ?
Le plus subtil, c’est celui du Brésil, vu que c’est sur un bus :
« Lotado ! O Brasil inteiro está aqui dentro ! ». (Le Brésil tout entier est à l’intérieur !)
Bon, tout ça, c’est des slogans de perdants, celui de l’Espagne :
« Ilusión es mi camino, Victoria mi destino ». 
(L’Espoir est mon chemin, la victoire mon destin)
Comme quoi, il suffisait d’y croire au lieu de rêver.