samedi 20 février 2010

C'était vieux avant...

Ceux qui viennent régulièrement sur le blog ont certainement remarqué que, bien qu'ayant comme tout un chacun un pied ( et poings liés ?) dans le numérique, je suis bien un type complètement analogique.
Donc un homme du passé.
La différence entre les systèmes analogique et numérique, c'est quoi ? (je fais très Michel Chevalet en ce moment, je trouve !)
Pour faire simple, et ne pas nous lancer dans une explication, passionnante, mais trop longue pour des employés en train de regarder des monsieur POPO au bureau au lieu de travailler, nous dirons que : ANALOGIQUE c'est quand ça marche et NUMÉRIQUE, c'est quand ça plante tout le temps.
Combien de temps faudra t-il à l'Humanité pour prendre conscience de cette évidence.
Si vous faites abstraction du temps, qui justement, est une donnée abstraite, soixante secondes de torture paraîtront toujours beaucoup plus longues qu'une minute de bonheur,( enfin, pour les gens à peu près équilibrés !), le numérique n'a strictemùent aucun intérêt et produit des choses de moindre qualité.
Toutes les images de synthèse du monde et leur perfection glacée, n'auront jamais la force du trait tremblant d'un dessin de Matisse.
Le siècle de l'image numérique, c'est bien le siècle de l'image, mais de l'image de merde.
Ça, pour être nette, elle est nette, l'image numérique. Trop nette pour être honnête.
Pour un monde sans émotion, la perfection, c'est parfait.
Je suis peut-être maladroit, mais je n'ai pas fait une bonne photographie, je veux dire une vrai bonne photographie, une image qui présente un autre intérêt que la stricte captation d'un instant, depuis que j'ai laissé tomber mon vieux reflex Minolta argentique.
Vous avez remarqué à quel point on a l'air con en prenant une photo avec ces petites boîtes d'allumettes métalliques ?
Tenues entre quatre doigts, au bout des bras, l'¦il rivé sur un écran qui annihile toute perspective spatiale et avec l'air concentré d'un mérou qui vient de découvrir le scaphandre du commandant Cousteau.
Quand la photographie était un rituel complexe, uniquement pratiqué par des initiés qui connaissaient la valeur du temps que l'on consacre à une chose, on ne photographiait pas n'importe quoi, n'importe où et n'importe comment parce que ça ne coûte rien. En fait ça coûte très cher, c'est juste grâce à une habile manipulation des cerveaux, que le consommateur ne se rend pas compte du prix des images de merde qu'il produit comme un incontinent perdu.
Le photographe d'antan avait l'allure d'un héros des temps modernes, il a aujourd'hui celle d'un petit voleur.
Quand à la magnifique qualité du son du numérique, il ne remplacera jamais les pochettes en carton !
Là encore, le soin que nécessitait la manipulation des microsillons pour en conserver la qualité, c'était du temps consacré. Sortir la galette de sa pochette, la retourner, déposer doucement le bras pour que le diamant ne raye pas... Et ces petites secondes d'attente dans les craquements chauds du vide qui précède la musique, c'est remplacé par quoi ?
Un doigt qui s'agite et zappe de morceaux en morceaux pour les entendre sans les écouter.
Le petit con qui a trois mille titres dans son MP3, j'ai de la peine pour lui, je ne l'envie pas.
Puisque tout est plus facile, plus rapide, plus pratique, qu'est-ce que vous faites de tout ce temps que vous avez gagné ?
Ah oui, c'est vrai,, j'avais oublié. C'est pour travailler plus pour gagner plus, pour acheter plus !
C'est vrai, je perds un peu le fil de la divagation parfois.

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